Le choix des toilettes sèches

Dès le début de notre projet de voyage autour du monde, nous avons décidé de remplacer les WC chimiques de notre camping-car par des toilettes sèches. Nous souhaitons vraiment limiter notre impact écologique lors du voyage et adopter un style de vie moins polluant qu'on espère conserver à notre retour. Pour différentes raisons, le choix des toilettes sèches nous semblait une évidence.

Les toilettes sèches, comment ça marche ?

L'objectif des toilettes sèches est de redonner leur place à nos déjections dans le processus de formation de l'humus pour le sol. Il s'agit aussi d'éviter la pollution des nappes phréatiques avec des déchets organiques mal traités. Pour se faire le procédé est simple :

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Répartir environ cinq centimètres d'épaisseur de copeaux de bois dans le fond d'un récipient vide. Un sceau en inox est conseillé, sa durée de vie est illimitée et il n'absorbe pas les odeurs au long terme contrairement au plastique.

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Faire ses besoins dans le récipient et y jeter le papier toilette souillé, exactement comme dans des toilettes classiques.

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À l'aide d'une louche, recouvrir les matières organiques riches en azote que nous rejettons (selle et urine) avec des déchets végétaux secs riches en carbone (copeaux de bois, sciure, paille, feuilles sèches...) afin d'obtenir l'équilibre carbone-azote qui permettra un compost efficace et de qualité. Si jamais une mauvaise odeur persistait, ne pas hésiter à humidifier un peu avec un spray d'eau.

[ 4 ]
Une fois le récipient rempli, il suffit de le vider sur le tas de compost (le même tas que pour les autres déchets compostables) puis de le rincer avec un peu d’eau en prenant soin de jeter cette eau sur le compost. On pulvérise ensuite un mélange d'eau et de vinaigre dans le seau pour le laver avant de le remettre en place. Les toilettes sèches ne génèrent aucune mauvaise odeur si elles sont correctement entretenues et utilisées.

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Ce type de compostage prend deux ans et donne un humus de grande qualité. Mais pour plus de renseignements à ce propos je vous laisse vous documenter vous même car en voyage nous ne serons pas concernés ! Si un jour nous avons un jardin nous partagerons notre expérience sur le sujet ;)

Grâce à ce changement d'habitudes on évite toute la pollution générée par nos excréments -qui ne peuvent pas se dégrader correctement dans les toilettes classiques- ainsi que le gaspillage de l’eau potable. La matière organique normalement rejetée dans les égouts et nécessitant des opérations de traitement coûteuses est alors directement revalorisée via le compostage.

Les avantages

• Écologique : on associe la matière organique à des déchets végétaux afin d'obtenir un compost de qualité au lieu de contribuer à la pollution de l'eau en empêchant une dégradation "naturelle" de nos déjections. Les déjections sont compostées dans le jardin et permettent l'obtention d'un compost de grande qualité au bout de deux ans.

• Économique : une économie non négligeable d'eau est réalisée, pas de produits chimiques à acheter, juste des déchets végétaux qui sont très peu coûteux et qui peuvent même être trouvés facilement dans la nature.

• Fiabilité et autonomie : pas de circuit d'eau, pas de pompe, pas de fuite possible liée à l'usure, pas besoin d'électricité, pas de panne envisageable... rien de tout ça ! Au pire une panne de sciure qu'on remplacera par n'importe quel déchet végétal sec.

• Simplicité : un seau en inox, une réserve de sciure et un abattant pour toilettes juste pour le confort. Ce type de toilettes se pose n'importe où puisqu'il ne nécessite ni canalisation, ni arrivée d'eau.

Les inconvénients

• Approvisionnement : les toilettes sèches nécessitent un approvisionnement constant en sciure, broyat de végétaux ou cendre puisqu'à chaque utilisation il faut recouvrir les déjections et le papier hygiénique par une quantité de matière végétale sèche (environ deux louches à chaque fois). À priori il sera facile de s'en procurer partout dans le monde mais ça, seule l'expérience nous le dira !

• Vidange : la nécessité de vider régulièrement le seau... et donc de trouver au moins une fois par semaine un endroit où le vider lors de notre voyage ! Au pire dans un sac poubelle -comme la litière d'un chat- il sera alors incinéré et l'intérêt écologique sera bien moindre mais toujours meilleur que les WC chimiques. Au mieux sur un tas de compost croisé sur notre route. Peut-être y a-t-il d'autres alternatives ? j'en appelle à votre expérience :)

Je vous laisse avec cette petite BD rigolote tirée du site Lécopot et qui résume bien tout ça !